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Match Nul
28 mai 2010

Match Nul 2ème partie.

Seconde partie de Match Nul.

Se référer au poste précédent pour le début de la pièce.

Tous droits réservés à Mel Nyuh.

Mel - Et les pommes ?
Lem - Tu as si faim que ça ?
Mel - C’est l’heure.
Lem -C’est toujours l’heure.
Mel - Sauf pour toi.
Lem - Exact.
Mel - On joue ?
Lem - Les citrons, ça se mange.
Mel - C’est acide.
Lem - Je sais.
Mel - Tu connais l’acide  ?
Lem - Non. De nom seulement.
Mel - Tu n’as jamais mangé de citron.
Lem - Non.
Mel - C’est triste.
Lem - Tu aimes ?
Mel - Non.
Lem - Tu m’aimes ?
Mel - De moins en moins.
Lem - Menteur.
Mel - De plus en plus.
Lem - C’est quoi, orange ?
Mel - Rouge et jaune.
Lem - Vert ?
Mel - C’est complémentaire.
Lem - Stable ?
Mel - Peut-être.
Lem - Comme toi.
Mel - Mais tu es verte.
Lem - Orange donc ?
Mel - Je ne crois pas.
Lem - Tu ne crois rien.
Mel - Si !
Lem - En quoi ?
Mel - En... Je ne sais pas.
Lem - Tu ne sais plus.
Mel - Je n’ai jamais su.
Lem - Mais tu crois.
Mel - Oui
Lem - Moi...
Mel - Arrête de parler de toi.
Lem - D’accord.
Mel - Tues-toi.
Lem - Ce n’est plus l’heure.
Mel - Il n’y avait pas d’heure, avant ?
Lem - Avant ?
Mel - Il y a une heure.
Lem - C’était quand ?
Mel - Je ne sais plus. Tu me fatigues.
Lem - C’est parce que tu n’as pas mangé.
Mel - Mes mains !
Lem - Quoi ?
Mel - Maman veut manger mes mains.
Lem - maman tu veux dire.
Mel - Non, Maman.
Lem - Mais elle ne mange pas les mains.
Mel - Elle veut faire comme maman.
Lem - Pourquoi ?
Mel - Demandes-lui.
Lem - Elle ne vient jamais me voir.
Mel - Elle ne veut pas.
Lem - Pourquoi ?
Mel - Tu la fatigues.
Lem - Parce qu’elle mange pas ?
Mel - Parce tu joues tout le temps.
Lem - C’est marrant. Ça fait pleurer.
Mel - Elle aussi, elle pleure.
Lem - Parce qu’elle m’aime.
Mel - Elle perd. Mais elle est triste.
Lem - Je ne la vois jamais rire.
Mel - Elle n’est pas comme nous.
Lem - Comment ça ?
Mel - Elle rit quand elle est heureuse, et pleure quand elle est triste.
Lem - Fantaisie.
Mel - Elle est bizarre.
Lem - Plus que moi ?
Mel - Non.
Lem - Plus que moi ?
Mel - Oui.
Lem - Et maman ?
Mel - Comme toi.
Lem - Je ne l’aime pas.
Mel - Tu n’aimes personne.
Lem - Si !
Mel - La Belle.
Lem - Oui.
Mel - Et ?
Lem - Tu prendras le coussin en partant (prend le coussin et le pose sur la tête de Mel).
Mel - (prend le coussin, le jette par terre) D’accord.
Lem - Il est heureux tu crois ?
Mel - Je ne sais pas. Ça pense un coussin ?
Lem - Puisque ça perd, oui.
Mel - Tu es logique.
Lem - C’est quoi ?
Mel - Quoi ?
Lem - La logique.
Mel - Quelque chose.
Lem - Que je suis ?
Mel - Peut-être.
Lem - Je suis logique. De quelle couleur est une forme pyramidale ?
Mel - Ça dépend.
Lem - De ?
Mel - Rien.
Lem - C’est vert donc.
Mel - C’est transparent je crois.
Lem - Tu crois mal. C’est rien c’est vert.
Mel - Mais se n’est pas rien.
Lem - Non. C’est une forme pyramidale.
Mel - On joue ?
Lem - À quoi bon ?
Mel - Ça te lasse.
Lem - Tu me lasses.
Mel - Je pars donc.
Lem - Oui.
Mel - Demain...?
Lem - N’oublie pas le coussin.
Mel - (ramasse le coussin) Non.
Lem - Éteins la lumière !
Mel - Elle l’est déjà.
Lem - Fermes les volets.
Mel - Il n’y en a pas.
Lem - Je veux être dans le noir.
Mel - Tu l’es déjà. Tu ne vois pas.
Lem - Je sens la lumière.
Mel - Sur la peau ?
Lem - Non. L’odeur.
Mel - Tu l’entends ?
Lem - Très fort.
Mel - Comme les néons sous la mer ?
Lem - Pire. Véritable cacophonie.
Mel - Tu ris ?
Lem - J’ai envie.
Mel - À cause de la lumière ?
Lem - Peut-être.
Mel - Je pars (se lève).
Lem - Reste.
Mel - Pourquoi ?
Lem - Demain est dans si longtemps.
Mel - Plusieurs années.
Lem - Je ne veux pas être seule.
Mel - Garde le coussin.
Lem - Non.
Mel - Tu as le kiwi.
Lem - Il m’aime.
Mel - Manges le.
Lem - Ce n’est pas l’heure.
Mel - C’est acide un kiwi. Et sucré.
Lem - C’est bon ?
Mel - C’est vert.
Lem - Uniquement ?
Mel - Non. Il y  en a des perdants.
Lem - Et des gagnants ?
Mel - Le kiwi rouge n’existe pas.
Lem - Lui est un kiwi rouge.
Mel - Il existe pourtant.
Lem - Peut-être pas.
Mel - Si.
Lem - Pourquoi ?
Mel - Pourquoi il existe ?
Lem - Pourquoi je perds ?
Mel - Parce que tu veux faire match nul.
Lem - Tais toi ! Tais toi ! Assis toi.
Mel - Je suis assis.
Lem - Vraiment ?
Mel - ... Oui.
Lem - Je te crois.
Mel - Tu fais bien.
Lem - C’est comment dehors ?
Mel - Comme dedans, en pire.
Lem - Il y a un jardin avec des pommes.
Mel - Il n’étais pas là hier.
Lem - Et ne sera plus demain.
Mel - C’est triste.
Lem - Pourquoi, avec toi, tout est triste ?
Mel - Parce que je ne le suis pas !
Lem - Tu es heureux ?
Mel - Oui.
Lem - Pourquoi ?
Mel - Je ne sais pas.
Lem - Tu as de la chance. Pourtant je ne te vois pas pleurer.
Mel - Je ne pleure pas.
Lem - Alors tu n’es pas vraiment heureux.
Mel - Peut-être.
Lem - Donne moi mes crocodiles.
Mel - Non.
Lem - Tant pis.
Mel - J’ai soif.
Lem - Vas boire.
Mel - Je ne bois pas d’eau chaude.
Lem - Demande au kiwi.
Mel - Il ne parle pas.
Lem - Il parle tout le temps.
Mel - Il te soûle ?
Lem - Il m’empêche d’être seule.
Mel - Alors pourquoi je ne peux pas partir ?
Lem - Parce que je serai seule.
Mel - Et le kiwi ?
Lem - Il est bavard. Il a perdu.
Mel - Il faut que ça bronze, il faut que ça bronze !
Lem - Mais il pleut.
Mel - Il fait soleil.
Lem - Sous la pluie.
Mel - La nuit tombe.
Lem - Le chameau mange une banane bronzée.
Mel - Sous la pluie ?
Lem - Dans le désert arctique.
Mel - Il doit mourir de chaud.
Lem - Moi j’ai froid.
Mel - Arrêtes de tout le temps parler de moi.
Lem - Tu as froid ?
Mel - Toi si.
Lem - Non.
Mel - Tu as arrêté de trembler !
Lem - C’est parce que j’ai arrêté de penser.
Mel - Penser à quoi ?
Lem - Penser à lui.
Mel - Le parquet du séjour est abîmé à cause des talons aiguilles.
Lem - Il y a du carrelage, pas de parquet.
Mel - Les talons sont à qui ?
Lem - À toi.
Mel - Ah oui. C’est vrai.
Lem - Donne moi la main.
Mel - Non.
Lem - (tend la main à côté d’elle) Où es-tu ?
Mel - Debout.
Lem - Tu as menti.
Mel - Oui.
Lem - Tu fais des progrès.
Mel - Tu m’en veux ?
Lem - Oui. Je suis fière de toi.
Mel - Tant mieux. Tu m’aimeras.
Lem - Je ne perdrais jamais face à toi.
Mel - Oui. Je ne suis pas heureux. (s’assoit)
Lem - Je le savais.
Mel - Tu crois tout savoir.
Lem - Je sais tout.
Mel - Moi aussi.
Lem - Tu sais quoi ?
Mel - Que tu caches quelque chose.
Lem - Je cache quoi ?
Mel - Quelque chose que tu refuses de dire.
Lem - Logique puisque je le cache.
Mel - Dis le !
Lem - Mais quoi ?
Mel - Ce que tu dois dire.
Lem - Mais c’est quoi ?
Mel - Tu le sais puisque tu sais tout.
Lem - Je suis rien.
Mel - Oui. Tu es verte.
Lem - Donc je ne sais rien.
Mel - Pourquoi tu dors sur mon épaule ?
Lem - J’en ai marre.
Mel - Bonjour je suis un hamster.
Lem - Je fais caca dans les buissons.
Mel - Je suis une péripatéticienne roumaine.
Lem - Je suis jeune, chaste et pure.
Mel - Et innocente.
Lem - Je recommande les boules quies !
Mel - Parce qu’on est trois dans la pièce ?
Lem - Moi je ne les écoute pas.
Mel - Ah oui.
Lem - Aie aie aie.
Mel - Moi, ça me frustre.
Lem - Tu es roumain ?
Mel - Non.
Lem - Je ne dors pas.
Mel - Pas sur moi.
Lem - Je vais t’écraser.
Mel - Non.
Lem - C’est quoi, la beauté ?
Mel - C’est... quelque chose.
Lem - Ce n’est pas moi.
Mel - Tu es rien.
Lem - Exact.
Mel - Mais la beauté n’est pas une personne.
Lem - C’est quoi alors ?
Mel - Un ressenti. On voit la beauté de quelqu’un. C’est une qualité.
Lem - Ça ne sert à rien.
Mel - Oui.
Lem - J’ai entendu le chien.
Mel - Ah ?
Lem - Vas voir dehors.
Mel - Je reviens. (sort)
Lem - Mel ? Mel ? Mel ! Ne pars pas. Je suis toute seule. J’ai peur de perdre, j’ai peur d’aimer. Mel ? Moi ? Reviens. Tout de suite ! Tu ne sers à rien. Je ne sers à rien. Reviens ! Pourquoi je suis partie ? Kiwi ! Laisse moi sortir. Mel ! Je te rejoins. Dehors il pleut, je veux avoir chaud et tomber sous la pluie. Mel ? Moi ? Ô moi, moi victorieuse, moi qui suis rien. Je veux sortir ! Maman, maman ! Venez me voir faites moi sortir. Maman, bordes moi, maman endors moi, Maman, réveilles moi, maman, promènes moi. Laissez moi vivre, aimez moi je veux gagner. Gagner, juste une fois encore, un match nul. Promis, oui promis, après j’arrête de jouer. Je veux que ça finisse. Tout de suite. La Belle, où es-tu ? Rends-moi visite, kidnappes moi, fais moi vivre. Lui ne viendra jamais ici. C’est toujours à moi de tout faire. Marcher, ramper, ramper, marcher. Je ne suis pas rien, je ne suis plus rien.  Je suis un vers qui rampe vers un but incertain. Je ne veux pas être stable, je veux qu’il soit aussi instable que moi. Mel ! Mel ! Reviens. J’ai compris, je crois, ce que je dois dire. Je dois te le dire. Vite ! Je vais oublier. Je ne vais plus vouloir. Mel !
Mel - (rentre) Tu fais beaucoup de bruit.
Lem - Pardon.
Mel - Tu m’appelais.
Lem - J’ai cru savoir ce que j’avais à dire.
Mel - C’était quoi ?
Lem - Je ne suis pas rien.
Mel - Oui,tu es toi, tu es Lem.
Lem - De quelle couleur je suis ?
Mel  - ... Lem.
Lem - Oui ?
Mel - Tu es Lem.
Lem - Ce n’est pas une couleur.
Mel - Si. C’est ta couleur.
Lem - Ça ressemble à quoi ?
Mel - C’est instable.
Lem - Dans quel ton ?
Mel - Je ne sais pas trop. C’est changeant.
Lem - Je suis... belle ?
Mel - Peut-être.
Lem - Tu es beau ?
Mel - Oui.
Lem - Qui te l’a dit ?
Mel - Beaucoup de gens.
Lem - Les gens t’aiment ?
Mel - Oui.
Lem - Alors tu gagnes. Beaucoup plus que moi.
Mel - Non. Moi je ne joue pas. Pas comme toi.
Lem - Comment ça ?
Mel - Tu deviens comme moi je crois.
Lem - Explique moi !
Mel - Tu veux faire match nul et arrêter de jouer.
Lem - Peut-être.
Mel - Tu cherches à faire match nul, pour être heureuse. Pour aimer. Pour être aimée.
Lem - C’est comme ça que tu fais ?
Mel - C’est comme ça qu’on vit.
Lem - En laissant le jeu de côté ?
Mel - On joue, pour jouer, mais pas à ce jeu-là. C’est un jeu dangereux.
Lem - Qui fait rire et pleurer.
Mel - Surtout rire.
Lem - j’ai beaucoup pleurer.
Mel - Mais plus ta défaite te pèse, plus tu ris.
Lem - Je ris de plus en plus.
Mel - Tu souris souvent.
Lem - Parce que j’ai mal.
Mel - Où ça ?
Lem - Aux yeux.
Mel - Et aux oreilles ?
Lem - Aussi. C’est quoi, l’amour ?
Mel - Une relation masochiste.
Lem - L’un fait souffrir l’autre.
Mel - Pendant que l’autre fait souffrir l’un.
Lem - Mais l’un aime cette souffrance.
Mel - Et l’autre aussi.
Lem - Je te fais souffrir ?
Mel - Un peu plus chaque jour.
Lem - Pourquoi ?
Mel - Tu es de plus en plus instable.
Lem - Tu sais, au fond, tu n’es pas très stable.
Mel - Non. Mais avec toi je me lâche.
Lem - Tu tombes !
Mel - Tu me rattrapes ?
Lem - Non.
Mel - Tu souffres ?
Lem - Je ris.
Mel - À cause de qui ?
Lem - Je ne sais plus.
Mel - Tu as su.
Lem - Je saurais.
Mel - Je sais.
Lem - Dis moi.
Mel - Non. Toi, dis-le.
Lem - Quoi ?
Mel - Tais toi. Tues toi.
Lem - Donne moi un crocodile.
Mel - Il y a un hippopotame dans le séjour.
Lem - Avec des talons aiguilles ?
Mel - Je crois.
Lem - Il abîme tout.
Mel - Oui.
Lem - Que le kiwi le fasse sortir.
Mel - Tu veux que j’aille lui demander.
Lem - Non. Reste avec toi.
Mel - Avec toi.
Lem - C’est ce que j’ai dit.
Mel - Oui.
Lem - J’ai lu un livre étrange l’année dernière.
Mel - Sans yeux ?
Lem - C’est Maman qui me l’a lu.
Mel - Maman ou maman ?
Lem - L’une des deux.
Mel - Elle marchait bien ?
Lem - Elle était assise.
Mel - Ça parlait de quoi ?
Lem - De bouillie.
Mel - C’est tout ?
Lem - Non ! Mais je ne me souviens que de ça.
Mel - Comment ça se fait ?
Lem - Je me demande quel goût ça a.
Mel - Tu veux une bouillie de crocodiles ?
Lem - Demain.
Mel - Si je viens.
Lem - Tu viens tous les jours.
Mel - Et si demain je ne viens pas ?
Lem - Tu viens toujours.
Mel - Oui.
Lem - Je ne sais pas pourquoi.
Mel - Je suis le seul qui vient.
Lem - Tu es le seul qui vient.
Mel - La Belle vient aussi.
Lem - Oui. Et elle m’aime.
Mel - Lui viendra un jour.
Lem - Pourquoi tu parles de lui ?
Mel - Bah...
Lem - Il gagne. Tu vois, tout le monde ne joue peut-être pas, mais lui il joue !
Mel - Parce que tu as commencé.
Lem - Comment tu le sais ?
Mel - Tu commences toujours.
Lem - Sauf avec toi.
Mel - Normal. Je suis toi.
Lem - Tu es moi ?
Mel - Tu es moi.
Lem - Je suis toi.
Mel - Tu es toi.
Lem - Je suis moi.
Mel - Je suis...
Lem - Toi et moi.
Mel - Je suis fatigué.
Lem - C’est parce que tu as faim.
Mel - J’ai toujours faim.
Lem - Parce que c’est toujours l’heure.
Mel - On ne l’a pas déjà dit ?
Lem - Non.
Mel - Si.
Lem - Peut-être.
Mel - Certainement.
Lem - Je te soûle ?
Mel - Oui.
Lem - Alors pourquoi tu viens ?
Mel - Pour voir la Belle.
Lem - Tu ne la vois pas. Tu l’aimes ?
Mel - J’aime quand elle me dit de te dire des choses.
Lem - Pourquoi ?
Mel - J’ai des choses à te dire.
Lem - Des choses ? Mais on se dit toujours des choses.
Mel - Toujours la même chose.
Lem - Dis autre chose alors.
Mel - Mais quoi ?
Lem - Ce que tu veux ! Tu as fait quoi hier ?
Mel - La même chose qu’aujourd’hui, la même chose que demain.
Lem - Tu t’ennuies avec moi.
Mel - Oui.
Lem - Alors pourquoi tu viens ?
Mel - Pour que tu me dises ce que tu as à dire.
Lem - Il est trop tôt.
Mel - Quand sera-ce l’heure ?
Lem - Plus tôt.
Mel - Tu l’as jamais dit.
Lem - J’ai voulu je crois.
Mel - Quand ?
Lem - Quand tu étais parti.
Mel - Voir le chien ?
Lem - Oui.
Mel - Et ?
Lem - Et j’ai oublié.
Mel - Ça te reviendra.
Lem - Tant que tu es là... Non.
Mel - Et si je pars ?
Lem - Reste.

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